Un référent bientraitance certifié Afnor à L’EHPAD DE LIANCOURT !
« C’est un atout pour tous : les résidents, les équipes, les familles, et le salarié lui-même»
Située dans l’Oise, la résidence de Liancourt est un établissement public d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Au cœur de la ville, l’établissement propose 193 lits d’hébergement durable ou temporaires dont 23 lits dans une Unité Spécialisée Alzheimer, 6 places d’accueil de jour ainsi qu’une plateforme de répit.
Monsieur Hubert DERCHE, Directeur de l’établissement, a souhaité que Monsieur FOUQUY, chef de service, responsable du projet de vie de l’établissement depuis mars 2015, soit formé et certifié en tant que référent Bientraitance.
Pourquoi former et certifier un référent bientraitance ?
Hubert DERCHE : Les objectifs de la démarche parce qu’il s’agit bien d’une démarche institutionnelle, sont multiples. L’idée était d’abord de continuer à développer l’amélioration continue des accompagnements proposés au quotidien. Mais la certification de Monsieur FOUQUY nous permet également de valoriser l’image de l’établissement. Cette certification pour un membre du personnel est en effet un atout pour les résidents, les équipes, les familles, mais aussi les partenaires institutionnels.
Enfin, le troisième objectif était aussi de valoriser et fidéliser un agent sur qui l’établissement compte pour favoriser la prévention de la maltraitance ainsi que la promotion de la bientraitance auprès des personnes accueillies.
Pourquoi avoir choisi ce professionnel ?
HD : Monsieur FOUQUY connait très bien l’établissement, cela fait 6 ans qu’il y exerçait en tant qu’Enseignant d’Activités Physiques Adaptées. Depuis mars 2015, il exerce une fonction d’encadrement auprès des équipes pluridisciplinaires. Lui offrir une telle opportunité s’apparente également à un accompagnement à sa prise de poste. Je suis en effet de ceux qui pensent que la crédibilité et la reconnaissance de l’encadrement passe d’abord par son niveau de compétences quant aux pratiques d’accompagnement aussi bien en terme de respect des droits, des choix et des aspirations des personnes accueillies dans un établissement comme le nôtre. Par conséquent, permettre à Mr FOUQUY d’élever son niveau de compétences quant à ces thématiques à travers cette formation c’est aussi faciliter son intégration dans sa nouvelle fonction. Je compte donc sur lui pour l’avenir et suis convaincu que cette certification va lui offrir dans l’établissement la possibilité d’investir des champs opérationnels avec un angle de vue enrichi.
Quel impact cette certification va avoir sur la « vie » de l’établissement ?
HD : J’espère qu’à travers cette certification, Mr FOUQUY pourra, au quotidien, largement promouvoir et aider à la promotion de cette culture de la bientraitance basée sur l’empathie, le souci de l’autre et le respect de ses choix.
La majeure partie des agents de la structure at je crois une vision bienveillante de leurs missions auprès des résidents mais continuer à s’interroger sur le bien fondé, vu du coté du résident, de ses actions n’est peut-être pas un phénomène inné et nécessite sans doute un entretien régulier de la démarche. Que veut Mr X ? Que cherche t-il à me dire ? Comment dois-je me positionner par rapport à sa demande ? Et si cette demande allait à l’encontre de mes pratiques habituelles ? Comment dois-je m’adapter ? Puis-je y répondre seul ?
Ce sont bien toutes ces questions que cette culture de la bientraitance vise à poser dans les pratiques de chacun des acteurs de l’établissement.
Par ailleurs, cette certification marque bien une volonté maintenant « labellisée » pour l’établissement de continuer à s’inscrire dans une démarche qui vise le bien être de nos ainés.
Quelles est la mission du référent bientraitance ? Quelles sont vos attentes ?
La mission du référent bientraitance est d’accompagner le développement de la « culture bientraitance » de l’établissement. Sensibiliser les équipes, animer des réunions, tenir des tableaux de bord… Le référent bientraitance montre, démontre et permet la diffusion des bonnes pratiques auprès des professionnels.
Il doit surtout promouvoir la bientraitance par ses attitudes, et écouter l’autre, qu’il soit résident, membre d’une famille, collègue… Il doit être capable d’intervenir de manière positive et calmement à chaque situation rencontrée. Pour réussir, il doit être unanimement reconnu.
Il sera plus particulièrement en charge de formation, de sensibilisation, d’animation de réunions mais aussi de diffuser les outils et l’esprit de la loi du 2 Janvier 2002. Il sera, un peu plus que chacun, le garant des droits de l’usager et devra promouvoir l’esprit du « résident comme acteur de ses droits ».
Parallèlement à ces missions, il a un rôle à jouer dans l’analyse des pratiques mises en œuvre au sein de l’établissement. Il doit être en mesure d’exploiter les conclusions de ces groupes de parole pour améliorer les conditions de prise en charge et les conditions de travail. Les sociologues ayant travaillé sur les relations de soins sont en effet unanimes sur le sujet : la bientraitance vis-à-vis des personnels favorise la bientraitance auprès des résidents
Est-ce que la formation TLC et la certification Afnor ont été conformes à vos attentes ?
HD : Tout à fait, la formation de 4 jours lui a permis d’élever son niveau de réflexion, d’échanger sur les pratiques, de confronter des positionnements avec le collectif, d’élargir ses points de vue grâce à la diversité du groupe. Par ailleurs, le taux de réussite de 100% à la certification après la formation préparatoire atteste je crois de la qualité de la formation dispensée.
Monsieur FOUQUY, vous qui avez participé à cette action, quels étaient vos objectifs personnels ?
NF : Pour moi, la formation avait différents buts : d'une part, je voulais enrichir mes connaissances pour renforcer en moi cette "culture Bientraitance", ensuite qu'elle me permettre de me questionner et de répondre à des situations rencontrées dans notre quotidien professionnel. Enfin, je voulais que cette formation m'apporte les bagages juridiques nécessaires pour intervenir auprès des équipes soignantes, des résidents, des familles et au niveau institutionnel.
Quelle va être la première action que vous allez mener ?
NF : Ma mission consiste à amener les professionnels à développer des réflexes bientraitance.
Nous allons certainement débuter par un questionnaire auprès de mes collègues pour « interroger » sur les pratiques.
Je vais travailler à l’élaboration de ce questionnaire. Son dépouillement me permettra de réaliser une photographie de la culture bientraitance au sein de l’Ehpad.
Ensuite, un plan d’action avec différentes interventions sera établi.
Qu’avez-vous pensé de la formation de 4 jours ?
NF : J’ai vraiment apprécié les échanges entre les participants, la diversité des fonctions représentées (psychologue, neuropsychologue, infirmière, aide-soignante, cadre), cela a réellement apporté une richesse à cette formation. La diversité des secteurs représentés (Handicap, personne âgées, secteur jeune) a également contribué à la réussite de cette formation.
Les intervenants ont su nous faire réfléchir à des textes de lois, nous intéresser de manière très simple en nous restituant dans notre quotidien.
Nous avons été préparés régulièrement au passage de la certification à l’issue de chacune des journées de formation. Les corrections, en collectif, nous ont aussi permis de revenir sur des points abordés précédemment.
Et maintenant vous êtes certifié !
NF : Effectivement, nous avons tous validés notre certification. C’est mieux que la moyenne nationale ! (90% environ). Le degré d’exigence de l’examen de l’Afnor était élevé, le test en 100 questions était précis et reposait sur les connaissances acquises lors de ces 4 jours.
Quels bénéfices allez-vous tirer de cette certification Afnor ?
Tout d’abord, cette certification et cette formation vont m’apporter de la crédibilité et de la légitimité dans cette mission de Référent Bientraitance. A titre personnel, cela me permet aussi d’enrichir mon CV. C’est gagnant/ gagnant, ça prend tout son sens pour l’établissement et pour moi !